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Fibus dans l'émission Décryptage de BFM.TV avec Stéphane Pedrazzi

Découvrez l'émission Décryptage réalisée par Stéphane Pedrazzi, journaliste économique de BFM.TV, qui interview Thibaut Robet et Maxime Bertin. Le Directeur Général et Directeur Affacturage de Fibus répondent aux questions suivantes :

Dans quelles mesures l'affacturage représente une solution de financement de la croissance ?
Quel est le potentiel du marché de l'affacturage ?
Comment mettre en place un contrat d'affacturage ?
Comment ses solutions digitales permettent à Fibus de se démarquer de la concurrence ?
Combien coûte l'affacturage ?
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Interview de Thibaut Robet et Maxime Bertin par BFM.TV


Retranscription de l'interview :


Stéphane Pedrazzi : Bonjour ! Bienvenue dans "Décryptage", l'émission qui donne la parole aux experts de leur secteur. Aujourd'hui, nous allons parler de l'affacturage. L'affacturage est une source de financement qui est parfois perçue comme une solution en dernier recours. Pourtant, comme nous allons le voir, c'est une façon de financer la croissance des entreprises. Nous allons en discuter avec Thibaut Robet. Bonjour.

Thibaut Robet : Bonjour.

S.P. Vous êtes le fondateur et directeur général de Fibus, société de conseil, de courtage et de solutions digitales en affacturage et assurance-crédit. On va expliquer tout ça. Vous êtes avec Maxime Bertin. Bonjour Maxime. Vous êtes le directeur de l’activité affacturage de Fibus. Nous allons commencer avec vous pour expliquer brièvement le principe de l'affacturage et surtout préciser le levier financier que cela peut représenter.

Maxime Bertin : L'affacturage est une technique de financement à court terme qui permet aux entreprises B-to-B de faire financer leur poste clients. Une entreprise va octroyer un délai de paiement à son client, en général 60 jours, et l'affacturage va lui permettre d’obtenir le paiement immédiat de sa facture grâce à un factor, une société d'affacturage. En termes de montant gagné, nous estimons que cela représente deux mois de chiffre d’affaires. Prenons l'exemple d'une entreprise qui réalise un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros. Elle peut espérer obtenir un financement d'environ 5 millions d'euros.

S.P. Evidemment, c’est non négligeable. Thibaut, vous dites que c'est une façon de financer la croissance.

T.R. Tout à fait. Dans votre introduction, vous évoquiez le fait que nous avons tendance à imaginer l'affacturage comme une solution pour les entreprises en difficulté. Mais en réalité, le besoin de trésorerie, le besoin de financement, naît de la croissance. L'affacturage est une solution qui accompagne et suit l'évolution d'une entreprise. Avec l'affacturage, le dirigeant n'a pas à se soucier de ses ressources financières.

S.P. Pourtant, chez certains chefs d'entreprise, l'affacturage a encore une image négative. Comment expliquez-vous cela ?

T.R. Je pense que c’est assez historique.

S.P. Pourquoi ? Parce qu'ils considèrent que c'est une solution destinée aux entreprises en difficulté ?

T.R. Oui, parce que c'est une solution à laquelle les entreprises en difficulté ont accès. Mais si l'on va chercher dans l’histoire, dans les années 80, quand on mettait en place l'affacturage, c’était obligatoirement notifié. Il fallait le faire savoir à ses clients. Puis, à la fin des années 1990, l'affacturage est devenu confidentiel. Et beaucoup d'entreprises ont commencé à l'utiliser comme un outil de gestion.

S.P. Mais l'affacturage est-il corrélé aux cycles économiques ? Je vous pose la question à tous les deux. Y a-t-il plus d'affacturage en période de crise ? Ou est-ce l’inverse ?

T.R. Oui, c'est exactement l’inverse. Il y a beaucoup plus d'affacturage dans les périodes de croissance.

S.P. Donc cela tue complètement l’idée reçue sur l'affacturage.

T.R. Absolument, c'est une fausse idée.

S.P. Comment la France se positionne-t-elle sur ce marché, Maxime ? En matière de produits financiers, la France est souvent en retard par rapport aux pays anglo-saxons. En est-il de même pour l'affacturage ?

M.B. Non, c'est l’inverse. Les sociétés d'affacturage françaises sont parmi les plus importantes d'Europe. Le marché français est le plus grand marché d'affacturage en Europe avec des créances d'une valeur totale de 422 milliards d'euros achetées l'année dernière. Et nous avons la chance de travailler avec des sociétés d'affacturage françaises capables d'opérer dans toute l'Europe et même au-delà, en Amérique du Nord et en Asie.

S.P. Cela signifie-t-il que les entreprises françaises ont beaucoup recours à l'affacturage ? Avons-nous des chiffres à ce sujet ? Connaît-on le nombre d’ETI éligibles ?

T.R. Nous estimons qu'une ETI B-to-B sur deux a recours à l'affacturage, ce qui est considérable. Il y a 33 000 entreprises qui utilisent l'affacturage en France et entre 5 000 et 6 000 entreprises de taille intermédiaire en France.

S.P. Il y a donc un potentiel énorme sur le marché français. L'affacturage est-il également confortable pour les banques ?

T.R. Oui, car c'est un moyen pour une banque de sécuriser ses financements. Et cela permet à une banque d'aller plus loin dans l'accompagnement de ses clients en prenant finalement moins de risques.

S.P. Voyons les choses en pratique. Maxime, c'est votre métier. Faisons une sorte de tutoriel. Comment ça marche en pratique ? Imaginons que je sois chef d'entreprise et que je veuille mettre en place une solution d'affacturage. Quelles sont les étapes à suivre ?

M.B. D'abord, il faut venir me voir.

S.P. Chez Fibus ?

M.B. Oui, chez Fibus. Ce que nous allons d'abord faire, pour vous aider, c'est calculer le potentiel de financement que vous pouvez avoir. C'est une façon de confirmer que vous êtes éligible à la solution et de savoir si votre poste clients peut constituer une source de financement. Une fois cette analyse effectuée, nous vous aidons à trouver le bon partenaire financier, celui qui correspond le mieux aux caractéristiques de votre entreprise. Une fois ce partenaire trouvé, nous passons par un processus de crédit traditionnel dans les banques. Ensuite, lorsque nous sommes parvenus à un accord, nous vous accompagnons dans la mise en place opérationnelle. En effet, il s'agit d'une source de financement qui peut être complexe et qui peut avoir des impacts sur l'organisation de l'entreprise. Nous vous accompagnons tout au long de ce projet. Et une fois le financement démarré, nous ne disparaissons pas. Nous restons à vos côtés si vous avez des points à optimiser, à renégocier ou à étendre si vous avez d'autres filiales dans votre groupe.

S.P. Vous avez parlé de complexité. Cela signifie-t-il qu'il faut nécessairement être accompagné ?

T.R. C’est bien d’être accompagné. L'accompagnement vous permet de pérenniser votre projet sur une période donnée.

S.P. Et comme disait Maxime, il faut voir si mon entreprise a intérêt d’y avoir recours.

T.R. Oui, cette première phase en amont est très importante car elle permet de quantifier l'apport financier de l'affacturage. C'est un point crucial à déterminer. Certaines activités sont éligibles à l'affacturage. Mais d'autres ne le sont pas. Il y a des pays où l'affacturage se fait plus ou moins facilement. De plus, la nature de vos clients détermine si vous pouvez recourir à l'affacturage. Et dans l'ensemble de vos encours clients, il faut déterminer quelle est la meilleure part à utiliser pour l'affacturage.

S.P. Parlons un peu de vous. Vous êtes une entreprise française, mais vous ne travaillez pas qu'avec des clients français. Vous êtes présents dans une quarantaine de pays, n'est-ce pas ?

T.R. Nous ne sommes pas physiquement présents dans 40 pays.

S.P. Mais vos clients oui ?

T.R. Nos clients sont présents dans 37 pays. L'affacturage français s'exporte avec succès. Les entreprises internationales aiment faire appel aux sociétés d'affacturage françaises. Et les sociétés d'affacturage françaises aiment exporter leur savoir-faire.

S.P. Est-ce une signature d’être français ? Est-ce un avantage dans ce métier ?

M.B. Oui, c'est un vrai plus sur ce marché.

S.P. En introduction, j'ai évoqué votre offre digitale en affacturage et en assurance-crédit. En quoi cela vous permet-il de vous démarquer de la concurrence ? Je ne sais pas qui veut répondre à cette question.

T.R. Nous aidons nos clients à choisir leur solution d'affacturage et leur prestataire de services. Nous les aidons à mettre tout cela en place. Et avec nos 18 ans d'expérience aujourd'hui, nous avons constaté que nous devions constamment optimiser ces contrats d'affacturage. Et nous avons mis tout ce savoir-faire, que nous avons acquis au fil des années, dans des solutions logicielles que nous mettons à la disposition de nos clients pour qu'ils puissent utiliser l'affacturage de la meilleure façon possible. C'est un sujet d'actualité important aujourd'hui, surtout après la hausse des taux d'intérêt en 2023. Lorsque nous mettons en place l'affacturage, nous voulons l'utiliser de manière optimale.

S.P. Mais qu'est-ce que c'est exactement, Maxime ? C'est une sorte de tableau de bord digital qui permet de piloter le projet ?

M.B. Oui, mais c'est un peu plus que cela. C'est un logiciel qui se connecte au système ERP de l'entreprise pour collecter toutes les données relatives à la facturation et aux clients. Ce logiciel aide le département financier de comprendre ce qui est cédé au travers du programme d'affacturage et ce qui pourrait l'être, ainsi que les sources de financement potentielles que l'entreprise pourrait encore produire. Il les aide également à superviser leur programme d'affacturage en ce qui concerne le financement obtenu par rapport aux coûts.

S.P. Nous n'avons pas encore parlé du coût pour les entreprises. Le coût n'est-il pas aussi un facteur qui explique peut-être l'image négative de l'affacturage qu'ont certains chefs d'entreprise ? Je vais vous poser la question différemment : L'affacturage est-il coûteux pour les entreprises ?

M.B. Non. Il y a un coût, bien sûr. Mais l'affacturage reste la source de financement à court terme la plus attractive. Le coût de l'affacturage se situe traditionnellement entre 1 et 2,5 % au-dessus de l'indice Euribor. C'est donc l'une des sources de financement à court terme les plus attractives.

S.P. Qu'est-ce qui détermine ce coût entre 1 et 2,5 % ? La taille de l'entreprise ? Sa solidité financière ?

M.B. Oui, le montant de financement, la solidité financière de l'entreprise, le nombre de pays, la devise, etc.

S.P. Merci à vous deux d'avoir expliqué un peu le fonctionnement et les avantages de l'affacturage pour les entreprises. Si on résume, de quoi s'agit-il ? Quels seraient les trois mots clés ? La croissance, que vous pouvez financer par l'affacturage, pour les ETI et avec une dimension internationale. Est-ce que cela résume bien la situation ?

T.R. Vous avez bien résumé la situation. Je n'ai rien à ajouter. Merci beaucoup, Stéphane !

S.P. Merci à tous les deux d'être venus sur notre plateau. Thibaut Robet, fondateur et directeur général de Fibus et Maxime Bertin, directeur de l'affacturage de Fibus également. A bientôt pour de nouveaux décryptages sur Décryptage.
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